Unigrammes

Le trésor enfoui

En matière de formation au management, la tendance naturelle est d’apporter de nouveaux savoirs. Or souvent, dans le cas de personnes expérimentées, ce savoir qui s’ajoute est marginal par rapport à l’expérience qu’elles ont acquise. Il est plus efficace de mobiliser cette expérience : c’est le trésor enfoui, juste sous nos pieds !
Cette idée illustre l’approche unigrams dans son ensemble. Plus l’expérience de chacun est grande, plus le bénéfice qu’il pourra en tirer est important.
L’ensemble des unigrams est fondé sur les meilleures pratiques, soit les clés du métier. Elles doivent être le reflet de notre expérience commune.

La passe gagnante

La main droite tend à la main gauche et la main gauche vient chercher dans la main droite.
- diffusion : ceci peut intéresser quelqu’un d’autre
- curiosité : cela doit exister quelque part
Ce comportement collectif est une clé d’efficacité et de succès de l’entreprise.

L’équilibriste

La diffusion des idées et la ré-utilisation de solutions développées ailleurs est un exercice d’équilibriste.
Il faut en permanence trouver le bon équilibre entre :
- simplement dupliquer une solution, ce qui est une réponse simple et économique, et
- prendre en compte toutes les spécificités locales et bâtir une solution sur-mesure.

Le tour de magie

Pour réaliser un tour de magie, il faut la baguette magique ET la formule magique. Ne transmettre que la baguette à quelqu’un est sans intérêt.
Lorsqu’on transfère des connaissances, il faut s’assurer que l’on transmet la totalité des aspects d’une expérience, y compris les trucs, les difficultés, les chausse-trappes.

Chassez le poulpe !

Comme l’attestent de nombreuses expériences scientifiques, le poulpe est un animal très intelligent. Il n’est pourtant pas devenu le maître des océans. Pourquoi ?
Parce qu’après la ponte de ses oeufs, la femelle reste auprès d’eux pour les ventiler et ne s’alimente plus. A leur éclosion, elle se laisse mourir. Il n’y a donc aucune transmission de savoir entre les générations. La fascinante intelligence du poulpe est ainsi fourvoyée dans une impasse.
Contrairement au poulpe, ce qui est important pour nous est notre capacité d’apprentissage collectif. Une personne très intelligente qui ne partagerait pas son savoir n’est pas à sa place chez nous. Chassez le poulpe !

Double gain

Une règle importante de notre métier est que lorsque notre position concurrentielle s’améliore (en progressant le long de l’axe horizontal), alors le pourcentage de profit (le long de l’axe vertical) augmente. Le résultat est que nous gagnons deux fois : en volume et en pourcentage. Les pays dans lesquels nous avons la meilleure position concurrentielle sont aussi ceux dans lesquels nous avons le meilleur taux de marge.
Le leader est le plus visible, c’est celui qui a la meilleure capacité à porter l’innovation sur le marché.

La montgolfière

Le leadership, c’est comme une montgolfière : il faut en permanence apporter de l’énergie pour le maintenir en altitude.
Sans énergie, tout finit par retomber.
Rester n°1 demande beaucoup d’énergie, et le devenir encore plus !

Choisir, c’est renoncer

Lorsque l’on exploite une forêt, il est nécessaire de couper certains arbres, pour laisser les autres pousser, c’est ce que l’on appelle le balivage.
Les ressources (temps, argent, personnes) sont toujours en quantité limitée et ne peuvent être consacrées qu’à un nombre limité d’initiatives.
Nous oublions généralement (ou n’acceptons pas) que tout choix implique un renoncement.

Le roi du village

L’important est d’être le roi, même d’un village. C’est beaucoup mieux qu’être un baron dans un empire.
Etre un leader, c’est être reconnu comme le meilleur dans son champ d’activité et être capable de mener et d’influencer le marché. Le leader est l’entreprise qui établit les standards du marché dans son domaine d’excellence.

Le moteur du leadership

L’accroissement du leadership se fait selon le cycle suivant : les Idées produisent de l’innovation lorsqu’elles sont correctement cultivées, l’Innovation accroît le Leadership, et le Leadership permet de « faire la mode » et à nouveau de collecter d’autres Idées.
La capacité d’innovation et le leadership vont de pair. Le leader a une plus forte capacité d’influence des marchés.
Le savoir-faire de management est la principale condition de fonctionnement de ce moteur.

L’innovation immergée

Lorsqu’on parle d’innovation, on a généralement tendance à ne penser qu’à l’innovation de rupture, celle qui a un impact fort sur les marchés et conduit à la diversification.
Cependant, les innovations les plus importantes ne sont souvent pas les plus visibles. Elles consistent principalement à développer de nouveaux produits, solutions ou services à destination de nos clients existants ou à proposer nos produits, solutions ou services existants à de nouveaux clients.

Les souliers magiques

Il faut chausser les souliers magiques, qui permettent de se mettre à la place de l’autre, d’expérimenter les choses de son point de vue, de s’exposer. C’est l’empathie : la capacité à partager l’expérience et les sentiments d’autrui en s’imaginant vivre dans leur situation.
Être à l’écoute des clients est indispensable mais n’est pas suffisant, car ils expriment rarement directement leurs besoins. Il faut tenter de se mettre dans leur peau.

A Rome …

« A Rome, fais comme les Romains ».
Cette réponse proverbiale aurait été faite par St. Augustin à St. Ambroise, qui lui demandait si le repos hebdomadaire devait se célébrer le samedi comme à Milan ou le dimanche comme à Rome.
Tous nos produits et services doivent être adaptés aux habitudes locales, lorsqu’ils sont transférés d’un pays à l’autre.
Chaque pays bénéficie de son appartenance au groupe, tout en conservant sa citoyenneté, sa culture, ses racines locales.

Solution cherche problème

Avoir une ampoule sans douille, ou non adaptée à la douille, est inutile.
Habituellement, un problème cherche une solution. Il faut cependant veiller à éviter la tendance qui consiste à pousser une solution avant d’avoir vérifié la réalité du problème :
- s’assurer que la solution est adéquate.
- toujours réévaluer les besoins du client.

Chameau ou dromadaire ?

Lorsqu’on regarde un chameau de face, on ne sait pas s’il a une ou deux bosses. C’est peut-être un dromadaire. Il faut en faire le tour pour le savoir.
De la même manière, lorsqu’on observe une situation, il faut prendre le temps d’en faire le tour, ne pas s’arrêter à la première impression, réévaluer son jugement.

Le bon moment

La cible et l’horloge ne font qu’un : de même qu’au lancement d’une fusée, pour lancer une idée, il faut choisir la » bonne fenêtre de tir « , le bon moment.
Trop tôt c’est gâcher une idée, en n’étant pas en position d’en faire un succès. Et trop tard…
Une innovation est une idée qui a rencontré un marché.

Travailler la terre

Les palmiers peuvent même pousser à Londres… à condition de leur apporter la bonne terre et les soins nécessaires.
C’est la mission du management que de créer les conditions permettant à une idée de devenir une innovation.

Target !

Le secret du professionnalisme, c’est la méthode.
Pour atteindre la cible (Target en anglais), il est nécessaire :
- de gérer le Temps
- de lister les Actions
- de définir les Responsabilités
- de bien garder à l’esprit les objectifs (Goals en anglais)
- de faire appel aux bons Experts
- d’utiliser les outils adaptés (Tools en anglais)

Les meilleures cerises

Les plus belles cerises se trouvent toujours au sommet de l’arbre… Alors pourquoi commençons-nous toujours par cueillir celles qui sont à portée de main ?
Au moment de décrire une idée, on ne se concentre habituellement que sur les bénéfices attendus pour le client. Mais dans le même temps, il est indispensable d’évaluer tous les efforts qu’il devra fournir pour les obtenir (changement d’habitude, formation, …). Le client raisonne en bénéfice net.
Il sera parfois nécessaire de lui fournir une échelle…

L’innovation rassurante

Très peu de personnes aiment et achètent de l’innovation pour elle-même. La plupart d’entre elles cherche simplement de nouveaux moyens de résoudre leurs besoins existants. En effet, l’innovation peut conduire à un changement d’habitudes, qui perturbe plutôt les gens.
Ainsi, pour qu’une innovation soit acceptée, elle doit toujours rappeler quelque chose d’existant, qui rassure par un aspect familier.
« Dès que quelque chose d’ancien nous est montré dans quelque chose de nouveau, nous nous sentons à l’aise » Friedrich Nietzsche

No-Man

Dès que des idées nouvelles sont suggérées, il faut habituellement faire face à des attaques du type :
- « nous avons déjà essayé il y a 5 ans… »
- « le patron n’acceptera jamais »
- « ce sera trop cher… »
- « chez moi, on ne fait pas comme ça… »
- …
Attention au No-Man, il peut se cacher en chacun de nous!

Les chevaliers blancs

Une bonne idée a besoin de ses chevaliers blancs, capables d’apporter l’énergie suffisante pour surmonter les obstacles et rendre le changement possible, prêts à « mourir » pour elle :
- un champion, qui l’exprimera et la développera
- un sponsor, qui saura la promouvoir au plus haut niveau
- un chef de projet, qui lui donnera vie…
Avoir une bonne idée sans ses chevaliers blancs, ne conduit qu’à l’échec.

Le manager aux épaules larges

L’ambition d’un bon manager est de faire réussir son équipe, et pas seulement lui-même.
Pour cela, les managers doivent être attentifs à la formation de leurs équipes, ils doivent communiquer et expliquer la stratégie, les objectifs et les résultats de l’entreprise.

La mouette

Rappelez-vous les mouettes au bord de la mer : elles apparaissent brusquement, font beaucoup de bruit, brassent beaucoup d’air, et c’est tout !
Cette image est celle d’un mauvais comportement de management. Il ne résout rien et laisse les gens sans voix.

La bonne fée

La bonne fée apparaît soudainement et résout le problème à l’aide de sa baguette magique.
Il s’agit également de l’image d’un mauvais comportement managérial, car il n’aide pas les collaborateurs à acquérir des compétences. Résoudre le problème aide éventuellement le manager lui-même à gagner du temps sur le moment, mais n’aide pas son équipe à terme.

La belle et la bête

Dans le conte « La belle et la bête », on se souvient que les deux personnages étaient très différents en apparence mais qu’au fond ils étaient semblables en vertu.
Dans la préparation d’un rapport, faites attention à la présentation pour rendre l’information claire et facile à comprendre.
Ne laissez pas une apparence repoussante cacher le réel sens du message.

Aspiration par le haut

Quand un poste se libère, la priorité est de le pourvoir en interne, ce qui à nouveau libère un poste, pourvu en interne, et ainsi de suite.
En donnant ainsi la priorité à l’interne, le recrutement a généralement lieu à la base de l’organisation.
La mobilité interne est un moyen de renforcer la culture d’entreprise, de diffuser des idées à travers l’entreprise, d’ouvrir les esprits à différents points de vue, de développer des personnalités, et ainsi d’attirer et de retenir les meilleurs.
Dans certains cas, la mobilité interne peut conduire à de la mobilité géographique, y compris internationale.

Seul dans le désert sur son tas d’or

Supposez que vous avez gagné un énorme tas d’or mais que vous êtes seul, bloqué dans le désert, comment vous sentez-vous ?
Les salaires et avantages ne sont qu’une part d’une rémunération satisfaisante. D’autres bénéfices comprennent l’évolution de carrière, les opportunités de développement ou les contacts avec les collègues de travail.
Rémunération = salaire + reconnaissance + perspectives.

La selle sans la sangle

Mettre quelqu’un en selle n’est utile que si on serre la sangle, sinon il tombera de cheval.
Lorsqu’on confie une responsabilité à quelqu’un, il faut veiller à lui fournir les moyens de son succès : des ressources appropriées, de la formation, du temps …
Ne pas juger une personne (ou une idée) sans évaluer les moyens qui lui ont été fournis pour réussir.

La vallée du désespoir

Un changement est habituellement motivé par la volonté de passer d’un niveau d’efficacité donné à un niveau plus élevé. Mais sur le chemin, il y a toujours une phase difficile à traverser : la vallée du désespoir, pendant laquelle les choses commencent par se détériorer.
La vallée du désespoir est une période de transition durant laquelle les aspects émotionnels du changement, le sentiment de fin d’une période connue, et toutes les incertitudes associées doivent être pris en compte.
On ne peut pas l’éviter, on ne doit pas la négliger, on doit vivre avec. Gardez l’objectif, rassurez et communiquez !

La route et le cap

En voile, il faut souvent virer de bord pour suivre une direction. Le cap reste le même, mais il faut adapter la route.
Pendant le déroulement d’un projet, il faut en permanence tenir compte de l’évolution des conditions d’environnement. Le chemin réel est toujours plus long que la voie directe.
Il est indispensable de bien distinguer l’objectif et le chemin pour l’atteindre et de bien expliquer cette distinction aux personnes avec qui l’on travaille.

Afficher le score

Il est bien sûr possible de respecter les limitations de vitesse sans compteur kilométrique, mais c’est loin d’être simple.
Le suivi d’indicateurs et leur publication sont parmi les meilleurs moyens d’influencer les comportements.

La distance du succès

Vers la fin d’une course, l’information fournie au conducteur est celle qui lui donne le nombre de tours, ou de kilomètres, restant à parcourir.
Pour atteindre un objectif, l’information la plus pertinente est celle qui souligne ce qu’il reste à faire, plutôt que ce qui a été réalisé.
Dans un tableau de bord, veillez à rendre visible l’écart qu’il reste à combler pour atteindre l’objectif.

Nager sans arrêt

Pour progresser, un nageur ne peut pas s’arrêter, sous peine de noyade.
Tous les systèmes informatiques ont besoin de constante mises à jour pour suivre les évolutions.
La maintenance est indispensable pour maintenir un système en état.

Signaux faibles

De la fumée au desus d’un volcan peut être précurseur d’une éruption.
Des manifestations apparemment mineures et sans importance sont parfois des signaux annonçant des risques élevés.
La responsabilité de chacun est de prêter attention et de reconnaître ces signaux pour aider à prévenir les situations dangereuses.
Les accidents les plus sérieux sont généralement précédés de signaux faibles.

Le dilemme du parapluie

Ouvrir son parapluie est certainement un excellent moyen de se protéger de la pluie… à condition de l’avoir avec soi !
Les équipement de protection sont souvent perçus comme une contrainte, mais sont un bon moyen de se protéger. Une petite contrainte pour un grand service.
La protection est une question de prévention.